Une petite pause cet été avec les petits enfants. J’en ai profité pour leur faire une initiation à l’aquarelle, mais une initiation à ma façon : en mouillé sur mouillé sans s’occuper de dessin pour voir les effets de l’eau et de la couleur.

La première séance s’est déroulée avec mes petits-enfants, Matthieu 11 ans et Gabriel 8 ans, la deuxième avec les mêmes et leurs cousines, Nun 8 ans et Nina 4 ans.

Chaque enfant avait deux verres d’eau, deux pinceaux aquarelle, une palette avec trois couleurs en tube : rose, bleu et jaune et une feuille d’aquarelle sur un bloc encollé.

Première étape avec un pinceau et un verre d’eau, mouiller la feuille abondamment avant de commencer et en touchant le moins possible la feuille avec le pinceau.

Deuxième étape avec les couleurs déposées une à une avec le bout du deuxième pinceau (sans mélange sur la palette si possible) en regardant au fur et à mesure le travail de la couleur et de l’eau. Entre l’emploi de deux couleurs le deuxième pinceau est rincé dans le deuxième verre d’eau, les premiers restant toujours disponibles et propres pour rajouter (ou enlever) de l’eau.

C’est l’occasion de leur montrer les couleurs obtenues par des mélanges (création directement sur la feuille) et toujours le travail de l’eau que l’on peut accentuer plutôt que de contrarier sa progression.

Le deal était d’arriver à peindre sans aucune contrainte du dessin (pas de « mais moi je sais pas faire sans modèle »…) et surtout d’apprendre à regarder et d’interagir avec les couleurs et l’eau.

Ces séances ont été assez fatigantes pour moi. Eh oui, quatre enfants de 4 à 11 ans à gérer à l’aquarelle avec des bases entièrement différentes de ce qu’ils connaissent (dessins et coloriage dans les cases « sans dépasser »), ça demande pas mal de surveillance.

Mais cela leur a permis une grande liberté et a donné, au bout du compte, des enfants heureux de leurs résultats, que je trouve assez bluffants. Il est intéressant de noter que les plus âgés ont eu tendance à rechercher après coup des formes concrètes (plus « sécurisantes ») au milieu des abstractions obtenues.

Je vous laisse juge de leurs « œuvres » !

J’espère que cette expérience, en plus du moment qu’ils ont passé ensembles,  les aidera  à laisser leur imagination les guider et leur aura montré comment « suivre le chemin des couleurs et de l’eau ».