Peinture à l’huile avec médium pour glacis

Ma peinture à l’huile avec médium pour glacis

Je vous ai déjà dit que je travaillais souvent en ajoutant un médium pour glacis. Je vais ici revenir dessus et vous dévoiler un peu mes secrets !

Tout d’abord j’utilise une peinture à l’huile  mélangeable à l’eau (nouvelle génération de peinture à l’huile). J’ai choisi cette peinture au début pour des questions d’odeurs car mon atelier est dans mon lieu de vie. J’utilise la peinture artisan de Winsor et Newton, peinture à base d’huile de lin et de colza. C’est à cette peinture que je rajoute un médium pour glacis, par contre je n’utilise pas d’eau (sauf pour laver mes pinceaux).

coupelle orange                                                                     coupelle alizarine

Je ne pars au début qu’avec très peu de couleurs, en général un orange et un jaune de cadmium, un alizarine cramoisie, un violet dioxazine et un bleu  de phtalo.

Le mélange peinture/glacis se fait dans un compartiment différent (en fait une petite coupelle) pour chaque couleur, ceci afin d’éviter tout contact entre les couleurs. Dans chaque coupelle une dose de peinture pour une dose de médium, le tout bien mélangé.

Si je fais de la peinture au couteau ou au pinceau éventail (pour des pelages par exemple) ou  si je veux de la peinture plus épaisse,  je mets une dose de peinture, une dose de médium pour glacis et une dose de médium d’empâtement, le tout mélangé au couteau.

J’utilise un pinceau par couleur, toujours pour éviter les mélanges intempestifs dans mes coupelles !

Ma technique consiste à faire les mélanges directement sur la toile, peinte à plat pour éviter les coulures. Dès que l’on passe une deuxième couleur au même endroit (ou presque) les couleurs se mixent pour obtenir toute une palette de nuances ! (un peu comme avec l’aquarelle). Attention, dès le deuxième ou troisième passage du pinceau avec une couleur, elle est salie par les couleurs de la toile qui s’accroche sur le pinceau. Il faut absolument le nettoyer pour continuer, sinon les couleurs vont très vite ternir.

mélange sur la toile

Dès que vous voyez que les couleurs risquent de se ternir il faut arrêter, attendre  et reprendre quand c’est sec (du moins au touché). Il y a très peu de temps sur la toile au même endroit et donc, comme à l’aquarelle, la phase de réflexion avant exécution est très importante pour savoir exactement comment intervenir sur la toile.

Attention : laisser sécher la toile à plat au moins une journée, si vous ne voulez pas voir des coulures apparaitre.

Allez-y : essayez, je vous promets que les résultats peuvent être surprenants.

Tout le travail consiste à maitriser les mélanges pour obtenir ce que l’on veut.