Construction en couches d’un bois de bouleaux

Pour cette toile, j’ai choisis volontairement une construction en couches pour donner de la profondeur au tableau.

Ce tableau est réalisé à l’huile en laissant au départ un fond blanc, comme presque toujours dans mes toiles : ceci me permet d’obtenir des couleurs plus lumineuses.

Une première couche à l’huile (sans aucun ajout) de deux couleurs : bleu et blanc pour obtenir un fond de ciel qui ressortira uniquement dans les trouées du bois. J’ai préféré cette technique plutôt que de peindre en dernier les morceaux de ciel dans les trouées de feuilles, ceci me permet de ne pas avoir un travail plus appuyé  pour le ciel ce qui serait, pour moi, contraire à l’effet recherché.

La deuxième couche, une fois le tableau entièrement sec, est faite avec des gros pinceaux (un par couleur) et un mélange de trois couleurs (rouge, orange et jaune) avec un médium pour glacis, couleurs assez liquides qui se mélangent directement sur la toile.

Un deuxième passage sera nécessaire avec des couleurs plus sombres pour obtenir la profondeur du sous-bois.

Même si le tableau est déjà bien avancé, il est difficile pour quiconque sauf moi, de savoir qu’il s’agit d’un bois de bouleaux !

La couche suivante va bien préciser les choses ; elle est faite aux couteaux avec quatre couleurs: blanc, rose, bleu et  violet toujours avec le même médium pour glacis mais aussi avec un médium d’empâtement pour obtenir une peinture beaucoup plus épaisse. Je veux que les troncs des bouleaux donnent l’impression d’être en relief.

Cette peinture est appliquée au couteau avec les quatre couleurs à la fois pour obtenir des rayures de couleur sur les troncs.

Une dernière couche, cinq semaines après le début du tableau, va permettre les retouches et quelques feuilles passant devant les troncs termineront le tableau. Super, il ressemble assez à ce que j’avais en tête au départ : un effet de découpage papier pour le ciel, les troncs…