Comme chaque année, l’Ecole d’Art d’Auxerre organise des stages pendant le mois de juillet. Un stage intitulé « espace et temps » et l’autre «le dessin du modèle vivant». Pour la première fois, étant à la retraite, je suis libre, du coup je m’inscris aux deux. Et je ne le regrette pas !

Ces deux stages sont pour moi un sacré défi car beaucoup basés sur le dessin : qu’à cela ne tienne, me voilà partie.

Le stage « espace et temps » est de 4 jours complets.

La première journée est entièrement réservée à la notion d’espace : Nous travaillons sur la perspective. Je connais d’accord mais c’est un effort que de s’y plier et de dessiner. Mais le travail est pris de telle façon que je ne fais pas seulement en perspective mais m’amuse avec les modifications  impliquées par un changement de ligne d’horizon ou de point de fuite.

Deuxième bonne surprise, une fois ce travail fait l’enseignant intervient en nous disant : « maintenant que vous avez compris une structuration en perspective travaillez maintenant à éclater cette structuration ». C’est donc même sur ce travail une façon de donner la main  à notre imagination!

La deuxième journée est en deux temps : un premier avec un travail sur la décomposition de mouvement à l’aide d’un mannequin et le deuxième sur le temps et ses représentations (horloge, sablier, mécanique…).

Ici encore dessin et donc nouveautés pour moi… mais je commence à y prendre goût.

Les deux dernières journées sont consacrées à la création. Les deux axes, temps (ou mouvement) et espace devaient être présents dans notre dessin.

Première étape : à chacun, avec son imagination, de déterminer ce qu’il veut faire. je pars sur une représentation du temps pour moi (une boite à musique). L’enseignant reviens : « oui mais dans quel espace ?» Me voilà bien obligée de réfléchir pour « poser » mon idée (et mon dessin) dans un espace. Cette obligation d’imaginer et de créer sur un sujet donné est visiblement la base de ce stage : des techniques et de la réflexion pour « sortir » quelque chose.

Il me faut ensuite bien une demi-journée pour dessiner ma boite à musique et le cadran sur lequel je la pose. Nouvelle intervention de l’enseignant : « pose des ombres, assois ce que tu fais » … Je retravaille dans ce sens alors que j’ai l’habitude qu’au maximum le dessin me serve à poser des contours pour mes peintures.  J’en arrive après cela à mettre en couleur : enfin !  Je choisis des crayons d’encre (feutre à pompe) et pastels secs toujours dans l’idée d’essayer des choses nouvelles. Me voilà repartie et je prends vraiment plaisir à faire ce travail. Encore une intervention de l’enseignant : «  jamais tu n’utilises de noir pour « poser » ce que tu fais ?»

«heu … non…

Je me mets donc à assombrir des zones au crayon par-dessus la couleur.

Le résultat est très différent de ce que fais d’habitude mais les leçons étaient intéressantes et ressortirons certainement dans le reste de mon travail.

Je vous parlerai du deuxième stage dans un autre article …